2020 // Episode 1 : Bonne année et mauvaise santé !

2020 // Episode 1 : Bonne année et mauvaise santé !

10 mois de 2020 se sont écoulés. Cette année m’a submergée dans ma vie privée comme dans ma vie professionnelle. Du retard sur le blog ? Beaucoup… autant que mes frustrations ne pas trouver le temps d’écrire, de publier et de partager avec vous. Alors je m’en fiche ! Je reprends ma bouffée d’oxygène et je redémarre l’année 2020 avec vous. Et vous allez le voir, enfin le lire… j’avais besoin de parler… enfin d’écrire…

31 décembre 2019, un jour de l’an de plus ! En amoureux, dans Paris chez de amis, pendant que Mamajolie réveillonne elle dans le Sud chez mes parents avec ses cousins.

Je ne suis plus forcément une adepte des jours de l’an mais cette nouvelle année… je ne sais pas pourquoi je la sens super bien ! 2020 un compte rond, l’année du changement, des nouveaux projets personnels pour nous mais aussi professionnels ….A minuit voilà comment je la vois cette année 2020 !

Les « bonne année et bonne santé » fusent. Je glisse « c’est notre année » à l’Homme.

Je n’imaginais pas si bien dire …

C’est d’ailleurs lui qui a inauguré l’année 2020 en premier. Une gêne en bas du dos, des douleurs qui oscillent de façons plus ou moins importantes.

 Plusieurs rendez-vous médicaux, une prise de sang… rien n’est détecté.

Jusqu’à cette nuit blanche. 5h du matin, il me réveille en pleine nuit, encore plus blanc que sa nuit … direction les urgences.

Mamajolie assure comme une chef. Se lève, se prépare et garde son calme face à son papa en souffrance sur tout le trajet.

5h30, il pleut, il fait froid. Mamajolie refuse littéralement d’entrer dans la salle d’attente des urgences. Je le lis sur son visage, elle n’est pas bien. Elle a réussi à contenir son stress jusque-là mais tout cela commence à faire beaucoup pour une petite fille à peine réveillée.

Je décide alors d’amener ma petite fan de bébés et de femmes enceintes au 2ème étage de l’hôpital, au service maternité où elle retrouve le sourire. Le service maternité restera notre meilleur plan B car des allers-retours nous allons en faire plusieurs …

Le diagnostic tombe enfin pour l’homme… calculs rénaux !

J’avais déjà entendu dire que ça faisait un mal de chien… je vous le confirme !

L’homme est arrêté. Rien de grave, il doit suivre un traitement puissant pendant 8 jours qui devrait aider les calculs à sortir de façon naturelle.

Les jours passent, les douleurs s’installent… les calculs ont décidé de rester… (les relous !).

Le chirurgien lui programme donc une intervention en ambulatoire pour le mercredi.

Coucou l’hôpital c’est de nouveau nous !

C’est une intervention très courante. Tout se passe bien. Il passera finalement une nuit à l’hôpital. Repos et convalescence pour monsieur.

Mardi suivant, journée de travail normale pour moi. L’homme nous a préparé des brushetta du tonnerre pour le repas du soir.

J’en mange à peine la moitié. Quelque chose me tiraille dans le ventre.

22h je pars me coucher… impossible de m’endormir. 23h la douleur s’amplifie. Je me demande ce que j’ai. Je sens bien quelque chose qui se durcit sous mes côtes.

Sensation étrange… l’homme appelle le Samu pour essayer d’avoir des conseils.

« On vous envoie une ambulance, il faut aller rapidement aux urgences ».

Mais noooon ! Je le sentais … ce sera nuit blanche.

Mamajolie dort à poing fermé malgré la présence des ambulanciers à la maison.

Janvier 2020, je monte pour la 1ère fois de ma vie dans une ambulance !

Les urgences sont chargées et j’y croise 2 personnes que je connais.

Mon mal de ventre est associé à l’épidémie actuelle de gastro. Je suis mise dans un box et je patiente… 1h30 de plus sous la douleur. Dur dur … assise, allongée, sur le côté… impossible de trouver une position qui me soulage … ça m’oppresse dans le ventre et je me demande toujours ce que j’ai.

Je prends sur moi, respire calmement car j’ai l’impression que plus je stress, plus ça se contracte.

Les lumières du box s’allument, le Docteur arrive enfin : « ça a l’air d’aller mieux que tout à l’heure ».

Je me suis retenue de rire « j’ai super mal … je médite là pour faire passer la douleur ! ».

Entre nous, la nana hyperactive que je suis n’a jamais fait de Yoga ni de méditation de sa vie.

Par contre j’ai déjà eu un enfant donc faire face à la douleur je connais, prendre sur soi je connais, prendre son mal en patience je connais aussi.

Il m’ausculte et me parle de « calculs ». Comment ça … mon mari vient à peine de se faire opérer de calculs rénaux, moi aussi ?

Non ce sera les autres pour moi ! Calculs à la vésicule biliaire !! Ce sera la découverte du soir enfin de la nuit, car je ne savais même pas que ça existait…

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’année 2020 commence fort en calculs pour nous !

On me soulage enfin par intraveineuses et je m’endors comme un bébé.

3h30 – les lumières se rallument dans le box.

Je peux finir ma nuit à la maison et repars avec une échographie à faire dès demain.

Je préviens l’homme par téléphone et j’entends la petite voix de Mamajolie derrière. Ma petite fille s’est réveillée, mon absence en pleine nuit l’inquiète et elle refuse de se rendormir.

Je me commande un Uber pour le retour et tombe sur un jeune chauffeur très sympathique. Merci à celui qui avait fini sa soirée mais qui a fait demi-tour à 3h30 du matin en voyant que l’adresse du client était un hôpital.  Comble de l’histoire : il est chauffeur Uber le soir mais ambulancier le jour. Je vous laisse imaginer de quoi nous avons parlé sur le trajet … de calculs bien sûr.

Je retrouve ma petite famille. L’échographie du lendemain confirme la présence de deux beaux calculs dans la vésicule.

Il faut savoir qu’on peut parfaitement vivre avec des calculs (lithiases biliaires) dans la vésicule et que nous sommes même nombreux à en avoir sans le savoir. En général, ils n’engendrent aucune douleur.

Les complications surviennent soit lorsqu’ils sont trop gros, soit lorsqu’ils viennent bloquer le canal cystique. Ce qui a été mon cas. J’avais donc une cholécystite aigue.

Les crises se sont enchainées pour moi. Porter un jeans était devenu impossible, travailler aussi.

Pour éviter les crises, on te demande de faire travailler le moins possible ta vésicule en suivant un régime strict qu’avec des aliments à 0%. Fini les matières grasses, le chocolat, les œufs, certaines viandes…

C’est là que tu te rends compte qu’un vrai régime… c’est juste déprimant.

Pendant plusieurs semaines mes repas sont composés de légumes vapeurs, même ma viande est  cuite à la vapeur avec un savoureux yaourt… 0% en dessert.

J’ai pris rendez-vous à l’hôpital avec un chirurgien gastrique. Dans mon cas, l’opération est de toute façon inévitable.

Je refuse la 1ère date disponible qui tombe pile au même moment que leur départ au ski pour quelques jours père-fille à la montagne. Si je me fais opérer, je sais qu’ils ne partiront pas et je n’ai franchement pas envie de leur gâcher ça.

Cela fait des semaines que je vis avec une vésicule douloureuse alors quelques jours de plus…

Ils partent au ski et je passe un week-end … disons le… horrible.

Je fais bonne figure quand je les ai au téléphone. Mise à part quelques yaourts 0% je ne mange carrément plus tellement chaque digestion est douloureuse.

Allez mardi prochain je serai libérée, délivrée !!

Coucou l’hôpital c’est encore moi. A quelques jours de l’opération, je viens rencontrer mon anesthésiste et lui fais part des douleurs omniprésentes malgré les médicaments. Je tente d’en obtenir des plus forts.

« Madame ils sont très forts déjà, nous sommes en 2020, aujourd’hui on ne reste plus avec des douleurs pareilles. En sortant, passez aux urgences pour qu’ils puissent vous soulager par intraveineuses ».

Je me rends compte qu’il n’a pas tort !

C’est un peu le problème des personnes comme moi, celles qui se disent que tout va bien se passer, qu’elles vont réussir à gérer et que le mental va être plus fort que la douleur.

Je m’exécute et passe aux urgences. Nous sommes vendredi soir. La salle d’attente est bondée … bondée de gens qui n’ont pas pu voir leur médecin traitant en ce vendredi soir !!  Ah les gens …

Il est déjà 19h00, on m’annonce plus d’1h30 d’attente, je fuis les urgences au profit de mon lit. Ces dernières semaines, j’ai cumulé les nuits blanches entre les douleurs et le lit … je choisis le lit !

Mardi 28 janvier 2020, l’heure est venue pour moi de dire adieu à ma vésicule !

Mamajolie et son papa sont rentrés. Le séjour au ski a été top.

Je suis plus que prête ! Dans la chambre d’hôpital j’attends maintenant l’opération comme une délivrance. Ma vésicule et moi nous ne sommes plus trop copines tu comprends.

L’homme connait du monde à l’hôpital (enfin l’homme connait du monde partout en réalité). J’ai donc les visites surprises de deux de ses copains qui travaillent à l’hôpital et qui s’inquiètent de le recroiser au service ambulatoire. Là où il était lui-même il y a quelques jours.

On finit par en rire. On nous décerne officiellement la palme du couple le plus poisseux de l’année avec nos 2 opérations pour des calculs.

Pendant ce temps-là, je joue secrètement dans ma tête à Jacadi a dit « on ne bouge plus » ! Ca papote, ça papote … et moi je reste emmitouflée sous mon drap. Visiblement l’homme a juste oublié un tout petit détail … Je ne peux pas me lever dire bonjour, ni bouger… Youhou je suis prête à me faire opérer moi… je suis en blouse et tout l’arrière en courant d’air !

Janvier 2020, je fais donc la 1ère opération de ma vie.

Vous comprendrez pourquoi je n’ai plus le temps de tester des jouets pour le blog, je teste plein d’autres choses en 2020 :-).

Qu’est ce qu’il fait froid en salle d’opération. Ceci étant, il n’y pas à dire l’anesthésie générale vaut tous les stupéfiants du monde ! Tu ne peux pas être dans un état plus zen que celui-là.

L’opération s’est bien passée, je me sens bien.

4 petites incisions auront suffi pour me retirer un organe ! Vive la médecine et ses progrès.

En fin de journée, je reçois la visite de mon chirurgien qui doit valider ma sortie.

Il m’annonce alors qu’en réalité mon opération a été plus compliquée et plus longue que prévue.

Ma vésicule biliaire s’était nécrosée c’est-à-dire qu’elle était complétement infectée à l’intérieur et que ses parois étaient sur le point de rompre. J’étais donc en pyocholécyste avec risque imminent de péritonite biliaire. Ce qui explique l’intensité de mes douleurs ces dernières semaines.

A quelques jours prêts… j’étais mal.

Ma maman me fait la surprise de monter sur Paris pendant ma convalescence pour le plus grand bonheur de Mamajolie.

Je remange normalement et ne ressent plus aucune douleur.

Fin février, je suis de retour à l’hôpital pour ma visite de contrôle avec mon chirurgien.

J’hésite à lui serrer la main … on parle d’un certain Coronavirus en Chine.

Il me sourit … et me serre la main. Il me demande de tousser pour vérifier mes cicatrices.

J’en profite pour lui demander son avis sur tout ce qu’on entend en ce moment. Il me rassure en me disant que la Chine c’est loin et qu’il ne faut pas trop s’angoisser.

Fin février … nous étions loin, très loin de nous imaginer qu’un satané Coronavirus ou Covid 19 allait chambouler nos vies.

Fin février, mon chirurgien était loin d’imaginer que l’hôpital allait bientôt accueillir une unité COVID et passer régulièrement à la télé. Que dans quelques semaines, les opérations de la vésicule ne seraient plus du tout une priorité.

Et pourtant, je vous jure … je la sentais tellement bien cette année 2020 !


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2020 : Opérations calculs rénaux et opération calculs vésicules
2020 : Opérations calculs rénaux et opération calculs vésicules

5 réflexions sur “2020 // Episode 1 : Bonne année et mauvaise santé !”

  1. Zut ! J’espère que ça va mieux pour vous 2 maintenant. L’année 2020 est à vite oublier pour nous tous je crois 😔.

  2. Ma pauvre !! J’ai eu moi aussi une vésicule non loin de la péritonite ! 3 ans avant BébéChat ! Aux urgences, l’interne m’avait dit  » mais savez vous Madame que les douleurs que vous avez sont assimilées à un accouchement sans péridurale ?? » Non je ne savais pas…
    Du coup je sais parfaitement ce que tu as ressenti.

    J’espère que vous allez bien.
    Bisous

    1. C’est exactement ça, je ne savais pas que tu étais passée par là toi aussi. A plusieurs reprises mes douleurs m’ont fait penser à mon accouchement tellement c’est intense. Depuis, sans vésicule, ça va nickel 👍.

  3. Je comprends mieux ton absence du début de l’année. Je me disais c’est bizarre je ne te vois plus sur facebook. Vivement 2021 !

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