Jamais sans ma fille …

Jamais sans ma fille…

Pour mon accouchement, il y a une chose que j’appréhendais énormément… c’était la césarienne.

Parce que je voulais la sentir sortir de mon corps. Parce que je rêvais de cet instant où après une ultime poussée, je tendrai les bras, la ferai glisser sur mon ventre, l’amènerai en douceur jusqu’à mon cœur et pourrais quelques instants la blottir aux creux de mes bras.

La césarienne outre le fait de ne pouvoir vivre ça, c’était aussi pour moi synonyme de « séparation ».

J’ai accouché par césarienne, en urgence… J’en ai pleuré, forçant les poussées… mais rien à faire.

Malgré tout, la séparation tant redoutée ne s’est finalement pas trop mal passée. A peine « recousue », j’ai eu la chance de pouvoir rejoindre ma nouvelle famille dans la chambre jouxtant la salle d’opération. La séparation n’aura duré que quelques dizaines de minutes.

Les mois sont passés et comme tout le monde, nous avons été confrontés au choix mais surtout à la recherche du mode de garde.

Là encore, j’ai pleuré…

La simple idée de la confier, de la donner, de la laisser me déchirait le cœur.

Un rendez-vous raté chez une assistante maternelle, des démarches de toutes sortes pour tenter d’obtenir une place en crèche, une reprise du travail décalée… J’ai finalement gardé pendant plus de 7 mois Mamajolie auprès de moi à la maison.

Durant cette période de maman au foyer, j’ai souvent vacillé entre fatigue, bonheur, lassitude, extase, besoin d’elle, besoin de temps pour moi…

L’allaitement n’aura fait qu’un de nous 2. Où j’étais, elle était, où elle était, j’étais…

Je réclamais haut et fort que j’avais besoin de temps pour moi, mais à chaque fois que l’Homme lui mettait son manteau pour une sortie père-fille, les larmes montaient.

Ne me demandez pas pourquoi ? Je sais c’est absurde mais quand on est mère, il y a des choses qui nous dépassent non ?

Derrière la fenêtre, je les voyais partir, s’éloigner sans pouvoir contrôler mes émotions. Comme l’impression qu’elle partait, qu’il me la prenait, qu’ils ne reviendraient pas.

Les semaines sont passées, les sorties père-fille sont devenues quotidiennes et ce sentiment a disparu.

Mamajolie a grandi mais les séparations demeurent toujours un moment de déchirement.

Finalement, on se sépare très peu tous les 3.

Je crois que je mettrais les gares en 1ère place sur le podium des endroits les plus hostiles aux séparations. L’atmosphère, les gens, les coucou sans fin, le train qui tarde à démarrer…

Un calvaire ! L’année dernière, l’Homme et Mamajolie s’étaient organisés un week-end chez sa mère. J’avais fini cachée derrière un poteau de la Gare de Lyon pour contenir mes larmes, sans pouvoir plus rien retenir une fois seule dans ma voiture.

L’Homme le sait, il me comprend … Parce que ce phénomène il le vit aussi ! Les séparations avec Mamajolie ont le même effet sur nous 2 !

L’avantage que nous avons… c’est que notre fille, elle, vit très bien les séparations. Mamajolie c’est une indépendante, une autonome, elle fait partie de ces enfants qui s’adaptent à tout et sont bien partout.

Alors on met de côté nos peurs,nos émotions et on la laisse partir.

Hier, je l’ai déposée à l’Aéroport avec son papy. Ma princesse est partie pour quelques jours de vacances seule dans le Sud, avant que je ne la rejoigne.

Elle va s’amuser, profiter, partager avec ses grands-parents.

Et nous on va souffler…

On est mercredi soir et le mercredi vous le savez ici c’est mère-fille. Ce soir, je ne sens pas ses petits pieds contre moi, ce soir elle ne s’est pas endormie dans mon lit mais dans celui de Mamouny.

Ce soir, j’écris cet article que je n’aurai sûrement pas eu le temps d’écrire si elle était là !

Mamajolie c’est de l’énergie à revendre, c’est de l’action, c’est du non-stop.

Mais…

J’ai besoin de la sentir, de la toucher, de la renifler, de la câliner… Mamajolie c’est devenu ma drogue… ma drogue d’amour, j’en suis accro. On va vivre quelques jours d’abstinence elle et nous, pour savourer encore plus nos retrouvailles.

Et chez vous ? Comment se passent les séparations ?

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5 réflexions sur “Jamais sans ma fille …”

  1. Elodie Picard

    Ici il est encore petit donc aucune séparation à part pour aller chez la nounou mais je crois que je le vivrai pas facilement non plus… même si j’en aurai bien besoin !! 😅

  2. Ah ah !! J’adore ton texte 👏 ! Pareil chez moi ! C’est dur mais en même temps faut vraiment profiter de ce temps précieux sans eux.

  3. Ici pas encore de séparation parce qu elle n a que 8mois mais je pense que le jour où je la ferai garder par ma mère pour sortir avec l homme (il faudrai bien quand même … Se retrouver un peu tous les deux) je vais flipper jusqu’ a ce qu elle le dise « elle dors » parce que ma petite fée ne sais pas dormir sans moi, sans câlin et au final et je crois que moi je ne sais plus m endormir sans elle non plus

  4. Tres beau texte, la séparation pour aller chez nounou c est bien passé car j ai la chance d avoir pleinement confiance en elle. Par contre les separations quand elle va dans la famille me travail toujours un peu. Mais comme toi elle s adapte sans problème. Quand on devient parent on devient 2 en 1 c est un melange d émotions et comme tu le dis parfois elles nous dépassent….

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